Si on exclut les noms de Newton ou d'Einstein, très peu de noms de physiciens sont inscrits dans la tête des gens n'appartenant pas au milieu de la physique. Ce fait, déjà regrettable en soi, est encore plus marqué lorsque l'on parle de physicienne. Souvent, celles-ci, furent éclipsées, maltraitées par l'histoire ou parfois même non citées sur certaines publications scientifiques malgré leurs contributions.
En 2012, pour la première fois, le prix Henri Poincaré était décerné à deux femmes : Mesdames Nalini Anantharaman et Sylvia Serfaty pour leurs travaux en mathématiques. En 2014, l'irano-américaine Maryam Mirzakhani était la première femme à recevoir la médaille Fields. La proximité de ces événements — qui montrent la possibilité de tels actes pionniers au XXIème siècle — tend à dévoiler l'existence de certaines frictions sur le parcours des femmes semblant gêner leur dynamique. Cela peut d’ailleurs être confirmé, pour le cas de la France, par les pourcentages de femmes présentes dans le milieu de la Recherche [voir ici] (ce document est issu de la commission Femmes et physique de la SFP dirigée par Véronique Pierron-Bohnes).
Suite aux deux constats précédents, j'ai eu envie de décrire quelques portraits dédiés à des femmes physiciennes ou mathématiciennes. Les liens suivant comportent de courtes biographies.
Chères conquérantes de terres inconnues — et non encore complètement conquises —, reposez en paix. Vos filles ne vous oublieront pas [...]
Elisabeth Badinter Emilie, Emilie : l'ambition féminine au XVIIIème siècle, Flammarion, Paris, 1983